La souffrance est utile dans la foi

Publié le par Sophianne.la Terrienne

520032528.jpgSeigneur, donne-moi la patience de consentir aux souffrances que je ne peux pas supprimer.

Je retrouve ici l'attitude qui m'avait tellement scandalisé lorsque j'étais jeune. Je la qualifiais de "résignation". Je lui reprochais de négliger l'autre vérité qui aurait pu l'équilibrer: le combat contre la souffrance et ses causes, sans relâche. On citait à contresens le propos du Christ:"Il y aura toujours des pauvres parmi vous." On citait à contresens les Béatitudes:"Bienheureux vous qui pleurez!". On conseillait à ceux qui souffrent de "porter leur croix" et c'était commode! On se servait de la religion à tort et à travers pour éviter d'être dérangé.

On se permettait de dire à ceux qui souffraient:"Ta douleur est un privilège, rien de grand ne s'est fait sans elle". On a cru que Jésus avait sauvé le monde par Sa souffrance alors qu'Il l'a sauvé par son amour. La croix est la plus haute expression de l'amour, mais ce n'est pas la douleur qui en fait le prix."Je peux livrer mon corps aux flammes; si je n'ai pas l'amour, cela ne sert à rien". Cette parole de Saint Paul semble suffisamment claire! Un certain enseignement, au XIXème siècle, a survalorisé la souffrance. On en a fait un faux dieu! Incroyable, ce penchant humain à idolâtrer tout ce qui lui tombe sous la main pourvu que ce ne soit pas Dieu:"Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance commme un divin remède à nos impuretés" (Baudelaire). On attribuait à Dieu, bien sûr, chacun des drames que l'absence de bon sens ou le masochisme inconscient avait provoqués. Cette erreur de jeunesse de la pensée religieuse fut la cible principale des humanistes athées. La religion catholique la prêche encore aujourd'hui, confier vos souffrances à un prêtre catholique et vous verrez ce qu'il vous répondra !

Publié dans Religion

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article